Trois Québécois sur cinq sont préoccupés par le remboursement de leurs dettes et subissent une pression financière et des répercussions sur la santé mentale dans un contexte d’inflation et de taux d’intérêt élevés

  • Deux sur cinq (44 %, +3 points) s’inquiètent de leur niveau d’endettement actuel.
  • Ils sont plus nombreux à verser seulement le paiement minimum sur leur carte de crédit (22 %) ou sur leur marge de crédit (15 %) comparativement à 2021.
  • Un sur dix (10 %) a puisé dans son épargne, dans la valeur nette de sa propriété, dans ses REER ou dans d’autres sources pour rembourser ses dettes ou couvrir ses dépenses courantes dans la dernière année.
  • Les Québécois affirment que leur situation financière mine leur santé mentale et leur cause de l’anxiété (53 %), du stress (55 %), un sentiment d’isolement (41 %), ou de la honte (37 %).

MONTRÉAL (Québec) – Le 8 janvier 2024 – Les Québécois sont pessimistes face à leur endettement actuel en raison de l’inflation et des taux d’intérêt élevés, selon le plus récent Indice des dettes à la consommation de MNP. Ils sont plus nombreux ce trimestre à estimer que leur endettement s’est détérioré (21 %, +5 points) et moins nombreux à se considérer dans une meilleure situation (26 %, -1 point) par rapport à l’année dernière. Un plus grand nombre d’entre eux se questionnent sur leur niveau actuel d’endettement (44 %, +3 points) et deux sur cinq regrettent les dettes qu’ils ont accumulées (43 %, -1 point). Trois sur cinq avouent s’inquiéter de leur capacité à rembourser leurs dettes (59 %, inchangé).

« De nombreux Québécois ont recours au crédit comme un mécanisme d’allègement pour composer avec la hausse des prix. Les données soulignent que le fardeau du remboursement de ces dettes exacerbe la pression sur les finances de nombreux ménages, particulièrement dans le contexte actuel de taux d’intérêt élevés, affirme Frédéric Lachance, syndic autorisé en insolvabilité de MNP Ltée à Montréal. Il y a tant que biens qui coûtent plus cher et les coûts d’emprunt sont également à la hausse. Au bout du compte, les gens sont pessimistes quant au remboursement de leurs dettes et à leur capacité à joindre les deux bouts, sans oublier l’incertitude ressentie face à leur avenir financier. De plus, l’optimisme à l’égard des finances s’atténue souvent lorsque les factures du temps des fêtes arrivent. »

Les taux d’intérêt ont probablement alimenté cette inquiétude à un moment où certains Québécois doutent encore de leur capacité à absorber d’autres hausses du même type. Un quart d’entre eux (25 %, -1 point) jugent que leur capacité à absorber une hausse d’un point de pourcentage des taux d’intérêt s’est détériorée, tandis qu’une même proportion (25 %, +4 points) se disent mieux équipés qu’avant pour le faire. Lorsque la question a été reformulée pour porter sur leur capacité à absorber une hausse des taux d’intérêt représentant une augmentation de 130 $ des paiements d’intérêts, plus d’un sur trois (35 %, +1 point) considère qu’elle s’est détériorée considérablement, tandis qu’un sur cinq (22 %, +1 point) juge être en meilleure position.

« De nombreux ménages ont tenté de gérer leurs finances de façon plus rigoureuse en 2023, ce qui explique peut-être pourquoi certains se sentent mieux équipés pour composer avec une hausse des taux d’intérêt. Cependant, tous n’ont pas été aussi prévoyants, précise M. Lachance. La hausse du coût de la vie risque de pousser les Québécois qui sont déjà au bout de leurs ressources à s’endetter encore plus, simplement pour payer les biens de première nécessité. Or, ce cycle entraîne souvent des conséquences désastreuses, puisqu’il revient à combler un trou en en creusant un autre. »

Un Québécois sur dix (10 %) dit avoir été contraint au cours de la dernière année à puiser dans son épargne, dans la valeur nette de sa propriété, dans ses REER ou dans d’autres sources pour rembourser ses dettes ou couvrir ses dépenses courantes. De plus, le nombre de Québécois qui ont versé seulement les paiements minimums en remboursement de leurs dettes a bondi au cours des deux dernières années. Un sur cinq (22 %) dit avoir versé seulement le paiement minimum sur le solde de sa carte de crédit, une hausse de huit points par rapport à 2021. Ils sont plus nombreux à déclarer avoir versé seulement le paiement minimum sur leur marge de crédit (15 %), un bond de neuf points par rapport à 2021. Un sur dix (10 %) indique avoir emprunté de l’argent qu’il ne sera pas en mesure de rembourser rapidement, une augmentation de cinq points depuis 2021.

« Alors que la hausse des coûts d’emprunt se poursuit, les Québécois subissent également la pression des factures du temps des fêtes à payer et de leur renouvellement hypothécaire à venir. Beaucoup pourraient atteindre un point critique, tant sur le plan de la santé financière que mentale », constate M. Lachance.

Le sondage souligne également les répercussions des finances personnelles sur la santé mentale des Québécois, puisque plus de la moitié indiquent que leur situation financière leur cause de l’anxiété (53 %) et du stress (55 %). Deux sur cinq affirment qu’ils se sentent isolés en raison de leur situation financière (41 %), et plus du tiers déclarent ressentir de la honte en raison de leur niveau d’endettement (37 %). Un sur trois (33 %) admet ne pas parler du solde élevé de sa carte de crédit à ses amis et à sa famille.

« Lorsque les gens constatent qu’il n’y a pas de moyen simple de rembourser leurs dettes, quel que soit l’horizon ou le taux d’intérêt, ils peuvent se sentir extrêmement isolés ou ressentir beaucoup de stress et parfois même de la honte », explique M. Lachance.

Selon lui, cette honte et une forme de culpabilité associées à la perte de contrôle de leurs dettes amènent souvent les gens à attendre avant de demander de l’aide, et beaucoup laissent traîner les choses en continuant à recourir au crédit. Certains doivent même se soumettre à des mesures de recouvrement draconiennes ou subir des arnaques liées à l’allègement des dettes, ce qui leur cause plus de stress et de nuits blanches.

« Le bien-être global d’une personne se reflète souvent dans sa sécurité financière et dans sa préparation devant l’imprévu. Une personne en difficulté financière devrait demander de l’aide, tout comme le ferait quelqu’un qui éprouve des problèmes de santé », précise M. Lachance.

L’équipe de syndics autorisés en insolvabilité de MNP offre des consultations gratuites aux Québécois aux prises avec de sérieux problèmes financiers. Elle a comme mandat de leur fournir des conseils impartiaux, de les aider à mieux comprendre leurs droits et de les orienter vers la meilleure voie à suivre. Les syndics autorisés en insolvabilité sont les seuls professionnels sous réglementation fédérale pouvant offrir aux gens des solutions à l’endettement afin de les en libérer, notamment la proposition de consommateur et la faillite, et de faire cesser immédiatement le harcèlement par des créanciers.

« Bien souvent, nos clients se débattent dans leurs difficultés financières depuis de longues années, parfois même des décennies, lorsqu’ils se résignent à venir nous voir. Une proposition de consommateur ou une faillite pourrait s’avérer la clé pour certains, alors que, pour d’autres, des conseils avisés pour concevoir un budget et une stratégie pour gérer leurs dettes suffiraient. La situation est différente pour chacun. Voilà pourquoi il est si important d’obtenir des conseils personnalisés et impartiaux d’un professionnel autorisé », conclut M. Lachance.

À propos de MNP Ltée

MNP Ltée, division du cabinet comptable national MNP S.E.N.C.R.L., s.r.l., est le plus important groupe de professionnels en insolvabilité au Canada. Depuis plus de 50 ans, son équipe chevronnée de conseillers et de syndics autorisés en insolvabilité travaille avec les particuliers pour les aider à surmonter leurs difficultés financières et à reprendre leurs finances en main. Comptant plus de 240 bureaux d’un océan à l’autre, MNP aide chaque année des milliers de Canadiens aux prises avec d’importants problèmes d’endettement. Visitez notre site Web au MNPdettes.ca pour communiquer avec un syndic autorisé en insolvabilité ou utiliser gratuitement nos outils d’autoévaluation de l’endettement. Abonnez-vous à notre capsule Parlons dettes en trois minutes pour obtenir régulièrement des conseils pratiques sur la gestion des dettes et les finances personnelles.

À propos de l’Indice des dettes à la consommation de MNP

L’Indice des dettes à la consommation de MNP permet de prendre le pouls des Canadiens à l’égard de leur endettement et de mesurer leur capacité à payer leurs factures et à faire face aux imprévus et aux hausses de taux d’intérêt sans risquer l’insolvabilité. Réalisé par Ipsos et mis à jour chaque trimestre, cet indice est l’un des baromètres les plus fiables de la situation financière des Canadiens.

Maintenant à sa 27e édition, l’Indice a connu une baisse de trois points depuis le dernier trimestre pour ressortir à 83 points. Consultez MNPdettes.ca pour en savoir plus.

Les résultats du sondage ont été compilés par Ipsos, pour le compte de MNP, entre le 28 novembre et le 4 décembre 2023. Dans le cadre de ce sondage, un échantillon de 2 000 Canadiens d’au moins 18 ans ont été interrogés. Une pondération visant à équilibrer les données démographiques a ensuite été réalisée pour s’assurer que la composition de l’échantillon reflète celle de la population adulte selon les données du recensement et pour fournir des résultats représentatifs de l’ensemble de la population. La précision des sondages en ligne d’Ipsos est mesurée au moyen d’un intervalle de crédibilité. Dans le cas présent, les résultats se situent à plus ou moins 2,5 points de pourcentage, 19 fois sur 20, de ceux qui auraient été obtenus si tous les adultes canadiens avaient pris part au sondage. L’intervalle de crédibilité sera plus large parmi les sous-ensembles de la population. Tous les questionnaires et sondages peuvent être affectés par d’autres types d’erreurs, notamment l’erreur de couverture et l’erreur de mesure.

Consultation icon